David Casteu, saint-bernard de la piste

Après s’être arrêté plus d’une demi-heure pour porter secours à Pierre-Alexandre Renet qui venait de chuter, David s’est classé 60e de la 4e étape du Dakar, à 52’21’’ du vainqueur Goncalves, hier à Jujuy. « Mais la direction de course m’a dit que le temps que j’ai perdu me sera rendu dès demain matin » a-t-il indiqué avant de raconter sa journée : « Je suis parti ce matin avec un pneu marathon sur un rythme ‘‘marathon’’, mais je manquais de feeling. Au bout de 20 km, j’ai failli être surpris dans un virage, mais je ne suis pas tombé. Ensuite, j’ai roulé tranquille, la spéciale était très rapide, avec de grands bouts droits, à une altitude de près de 4000 mètres. Je n’ai eu aucun problème jusqu’à 20 km de l’arrivée. Je roulais avec Laia Sanz et Pierre-Alexandre Renet qui est tombé très fort. Il est resté inconscient dix minutes. Je me suis arrêté et j’ai attendu l’hélicoptère de secours. J’ai eu vraiment peur, il était inconscient au sol, je l’ai mis en sécurité et l’ai protégé avec une couverture de survie… Je suis reparti mais j’ai eu du mal à me remettre dedans. J’ai su plus tard qu’il n’avait pas de graves blessures. Mais en rallye-raid, tout peut s’arrêter en un rien de temps. C’est pourquoi je vais m’isoler dans une chambre d’hôtel pour me remettre dans l’esprit de la course ».

Harite Gabari retardé par une chute
Harite Gabari, victime d’une lourde chute, s’est classé 121e à 2 h 18’43’’ du vainqueur. Il est 111e du général, à 3 h 31’20’’ du leader.
« J’étais bien parti, mais j’ai été gêné par un quad et, quand j’ai voulu le doubler, il y avait beaucoup de poussière, je me suis déporté sur le côté mais il y avait un trou dans le virage et j’ai chuté. J’ai mal à la clavicule, au coude, au poignet, partout. J’ai roulé 400 km avec cette douleur, j’ai serré les dents. J’espère que je n’ai rien de cassé. Demain, je vais repartir, même si ma clavicule est cassée (je ne sais pas), je ne veux pas abandonner ! ».

Laurent Lazard s’est classé 58e de l’étape, à 51’47’’ du vainqueur. Il remonte à la 70e place du général, à 2 h 05’34’’ du leader.

Ce mercredi, arrivée en Bolivie à l’issue de la 7e étape Jujuy – Uyuni (642 km avec une spéciale de 327 km).

David Casteu : « Une spéciale très rapide !

David s’est classé 25e de la 3e étape du Dakar Termas de Rio Hondo – Jujuy, à 5’ du vainqueur Barreda, mardi. Le Niçois pointe à la 17e place du général, à 9’58’’ du même Barreda, le leader.
« C’était une spéciale très rapide, de style WRC, comme hier. Nous étions à fond tout le temps. Mais c’était une très jolie étape avec du pilotage ! Les jeunes me maltraitent ! Ils sont hyper rapides, ils ont roulé 200 km à fond. Mais je m’accroche, j’essaie de perdre le moins de temps par rapport à eux. Tout va bien, mes pneus vont très bien. Je me suis arrêté à la fin de la spéciale et il me reste encore 200 km sous une grosse pluie. Cela va être un peu difficile, mais il ne faut pas que j’arrive trop tard car mon mécano doit préparer la moto pour l’étape marathon (Jujuy-Jujuy, mercredi et Jujuy-Uyuni, jeudi) et je dois éviter de perdre du temps ».

Les pilotes du Team Casteu
Harite Gabari s’est classé 62e à 20’31’’ du vainqueur. Il est 78e du général, à 1 h 12’45’’ du leader.
« Hier (lundi) je suis parti 172e pour finir 71e dans la poussière des quads ! a raconté le pilote marocain. C’était une spéciale très rapide et dangereuse ! Il y a eu 4 ou 5 abandons. Aujourd’hui (mardi) je suis parti 96e à cause d’une pénalité. J’ai bien roulé, mais à la fin de la spéciale, on a eu de la pluie. Des trombes d’eau ! Je suis sorti trempé de la spéciale. Demain (mercredi) on attaque la première étape marathon, deux jours sans assistance ! »

Laurent Lazard s’est classé 80e de l’étape, à 12’45’’ du vainqueur. Il est 81e du général, à 1 h 13’55’’ du leader.
David parle du pilote de son team : « Laurent est un pilote ‘‘dakarien’’, qui a besoin de longues spéciales, comme moi. Il est toujours dans l’attente de ces étapes ».

David Casteu : « Content de démarrer enfin ! »

Pour son 13e Dakar, David s’est classé 13e de la 2e étape du Dakar, à 7’04’’ du vainqueur. Le pilote niçois se maintient à la 13e place du général, à 7’02’’ du leader.

« Ce fut une belle spéciale, je suis content de démarrer enfin ! Le tracé était très rapide, avec beaucoup de pilotage, des passages dans la boue, il fallait être prudent. Sur ce terrain, Loeb a dû se régaler : il y avait des pistes étroites, des larges, des rapides, de la montagne, des relances, sans oublier une belle portion de boue. Il y avait des chemins hyper-techniques, du pilotage, la moto était en glisse partout. Je m’en suis bien tiré, j’ai gardé un bon rythme, ça fait vraiment plaisir. Je me sens bien sur ma moto qui marche à la perfection. J’ai démarré doucement car cela faisait longtemps que je n’avais pas conduit ma ‘‘grosse’’ moto, mais ensuite, j’ai remis un peu de gaz, comme beaucoup de pilotes qui ont débuté sur un rythme tranquille et qui sont montés en puissance à la fin. Maintenant, je vais continuer d’assurer. Car aujourd’hui, il y avait de quoi se mettre par terre… La météo ? Il ne pleut plus, il fait très chaud, très lourd. C’est pourquoi il faut rester concentré. Mon objectif est de ne rien lâcher et de profiter de toute opportunité ».

Les pilotes du Team Casteu
Laurent Lazard : 84e de l’étape à 47’20’’ du vainqueur ; 81e du général à 48’29’’ du leader.
Harite Gabari : 72e de l’étape à 42’01’’ du vainqueur ; 89e du général à 52’18’’ du leader.

David Casteu : « Une météo catastrophique ! »

« La première étape du Dakar 2016, entre Rosario et Villa Carlos Paz, a été annulée en raison des conditions météo rendant impossible le déploiement du dispositif de sécurité, nous a annoncé dimanche matin le directeur du rallye, Etienne Lavigne. Tous les concurrents ont pris la direction de Villa Carlos Paz en liaison. Nous avons effectué 590 km par la route, sous la pluie et nous sommes tous bien arrivés à destination. Pour ce Dakar, la météo est catastrophique. L’état des pistes est très mauvais et c’est très compliqué, il y a beaucoup d’eau et de boue partout. Demain matin (lundi), je pars en 13e position pour la 2e étape de 786 km avec une spéciale de 450 km, la plus longue de l’édition 2016, entre Villa Carlos Paz et Termas de Rio Hondo. Je ne sais pas si cette étape va être modifiée ou non à cause de la météo ».

Harite Gabari : rectificatif

Si Harite Gabari (KTM/Team Casteu) s’est classé 127e du prologue, samedi, c’est qu’il a perdu du temps en arrivant trop fort dans un gué. Sa moto a pris l’eau et le moteur a calé. Il a galéré en perdant 5 minutes, ce qui explique son classement même s’il n’est qu’à 5’35’’ du leader.

David Casteu : « J’ai hâte de partir ! »

Vendredi 1er janvier 2016. – David a retrouvé à Buenos-Aires (Argentine) les pilotes du Team Casteu, le Marocain Harite Gabari et le Franco-Uruguayen Laurent Lazard. Tous ont passé les contrôles techniques et administratifs du Dakar dont le prologue, entre Buenos-Aires et Rosario, a lieu dès le lendemain matin (samedi 2 janvier).

« Nous avons bien réceptionné le matériel et nous sommes aux contrôles administratifs et techniques, indique David à Buenos-Aires. Ces quatre jours sont comme toujours un peu stressants car nous nous sommes en pleine mise en place, nous subissons les contrôles, et faisons attention qu’il ne manque rien. Il y a toujours des petits aléas mais nous avons tous hâte de partir. Ces moments d’attente sont un peu longs, mais avec notre sérénité et notre expérience, nous sommes bien organisés. Nous en profitons pour réceptionner tout le monde et revoir les copains. Il y a un stress au niveau de la météo puisque « El Nino » est arrivé sur les côtes argentines et nous attendons ses conséquences. De plus, il y a une nouvelle génération de motards qui arrive et cela nous met encore un peu plus de pression ».

 

Laurent Lazard : le régional du Dakar

« Laurent Lazard a passé les contrôles hier, poursuit David Casteu. Tout s’est bien passé pour « le local » du rallye. En tant qu’Uruguayen, il a attiré beaucoup de fans et de journalistes de son pays situé tout près de Buenos-Aires. C’est son 10e Dakar et il l’appréhende avec beaucoup d’expérience et de recul et il fera tout pour y figurer le mieux possible ».

Harite Gabari : « Le Team Casteu me donne envie d’attaquer ! »

« Je suis fatigué, j’ai beaucoup bossé avant le Dakar, souffle Harite Gabari. Pour mon budget, j’ai signé des contrats importants pour le futur. Quand je suis arrivé à Buenos-Aires, le team Casteu m’attendait à l’aéroport. Lolo (Laurent Dupas, le mécano du Team Casteu) a fait un super boulot. Le Team Casteu me remonte le moral. Il me donne envie de monter sur la moto et d’attaquer ! ».

 

David Casteu : « Le Dakar 2016 s’annonce exceptionnel en paysages et en navigation »

Etienne Lavigne, directeur du Dakar, a présenté ce jeudi à Paris les grandes lignes de l’édition 2016 qui traversera le Pérou, la Bolivie et l’Argentine. Le 3 janvier 2016, le peloton s’élancera en effet de la capitale péruvienne Lima, comme en 2013. La journée de repos est programmée le 10 janvier à Salta, et l’arrivée aura lieu le 16 janvier à Rosario, en Argentine. Pour le moment, on sait juste qu’il comptera comme d’habitude 13 étapes et que les concurrents devront parcourir entre 8000 et 8500 km, dont la moitié d’épreuves chronométrées.

« Le Pérou en 2013 est pour moi un bon souvenir, réagit David. J’étais alors en tête du Dakar. Je me souviens du départ de Lima et des très belles spéciales dans le sable. J’y ai couru aussi deux Dakar Series. Ce Dakar s’annonce exceptionnel en paysages et en navigation. C’est la navigation qui a manqué cette année. C’est sûr que la dune d’Iquique (Chili) va nous manquer, mais celles du Pérou sont magnifiques, on va manger beaucoup de sable ».

Quant au parcours précis, Etienne Lavigne annnonce : « On a figé la cartographie mais il reste tout à faire. L’ensemble du parcours et du plateau seront dévoilés plus tard dans l’année, le 18 novembre à Paris ».

David se demande comment sera traversée la Bolivie : « Va-t-on traverser le lac ou effectuera-t-on un parcours autour ? ».

Quant à l’Argentine : « Ce sont des pistes très techniques et physiques », conclut David qui a l’avantage de connaître ces trois pays d’Amérique du Sud.