David Casteu : « Hâte de voir le prochain Dakar »

David s’est finalement classé 18e du classement général du Dakar 2016. Joint par téléphone en Argentine, à Rosario le lendemain de l’arrivée, alors qu’il partait pour Buenos-Aires afin de prendre son avion pour la France, il a répondu à nos questions :

David, quel bilan dresses-tu de ce Dakar ?
Je me suis classé 18e (1+8 = 9, mon numéro de course)… Mais, pour mon 13e Dakar, je reste un peu sur ma faim et j’ai hâte de voir le 14e. Mois qui connais bien ces régions pour y avoir roulé sur le Dakar ou sur la Ruta 40, je vois qu’il manque au moins un pays de plus.

Mais encore ?
Ils ont fait une course pour Peugeot, c’était du WRC sans navigation. La seule fois où il y en a eu, ils ont coupé les spéciales. Ce n’était pas le Dakar qu’il fallait gagner. Les pilotes rapides de ‘‘baja’’ ont bien géré, Meo, Van Beveren se sont bien débrouillés. Le sportif d’ASO était nul, ils ont troqué trois spéciales. Tous ont senti que c’était un Dakar de transition. C’était un Dakar ‘‘baja’’, pas un Dakar ‘‘aventure’’. Il y avait de trop longues liaisons, ils ont massacré nos motos.

Pourquoi n’as-tu pas pu rouler devant ?
Je me suis mis dedans après l’accident de Pela (Renet). Le fait de m’arrêter et de voir ce jeune pilote blessé sur la piste, ça m’a cassé. Après, je me suis retrouvé dans la poussière des autres, j’ai eu du mal à remonter.

Content de ton assistance ?
Un grand merci à mes mécanos Gaëtan Taligot et Laurent Dupas qui ont effectué un travail formidable. Pour eux, c’est le pire Dakar depuis des années, avec des centaines de kilomètres chaque jour, du froid, du très chaud, de la pluie, de la boue. C’était l’enfer, d’autant plus que le matériel a beaucoup souffert.

Une conclusion ?
Il faut que ASO redéfinisse le mot rallye-raid car il y a beaucoup de mécontents.

Ta saison 2016 ?
Elle s’annonce très chargée. J’ai beaucoup de demandes d’assistances, de pilotes, il faudra que je prenne de grosses décisions notamment au niveau logistique. Fin mai, j’irai aux Dakar Series à Merzouga (Maroc) puis en Sardaigne.

Les pilotes du Team Casteu ?
Harite Gabari, qui a dû abandonner lors de la 8e étape, « est rentré et va se réparer. Il est arrivé très motivé, mais un peu fatigué car très sollicité. Il avait beaucoup de pression de ses partenaires. Il est tombé fort… Il faut que je le drive un peu plus afin qu’il arrive plus détendu ».
Quant à Laurent Lazard, qui s’est classé 50e du classement général, « il a mené son petit bonhomme de chemin, il est arrivé tout frais à l’arrivée. Il n’est peut-être pas le plus rapide sur une semaine, mais il est fiable sur du long terme. C’est un Dakarien, un pilote de raid qui sait s’économiser et récupérer. C’est la sagesse avant la rapidité. Le rallye-raid, c’est ce qu’il aime aussi. Il n’est pas fait pour la baja ».

David Casteu : « C’est magique d’être à l’arrivée »

David s’est classé 22e de la 13e et dernière étape du Dakar disputée samedi entre San Juan et Rosario (Argentine), à 17’51’’ du vainqueur Pablo Quintanilla (Husqvarna). Il termine 19e du classement général final, à 5 h 18’04’’ du leader, Toby Price (KTM).

« C’était une spéciale très poussiéreuse, dangereuse et sans aucun intérêt, raconte le pilote KTM après l’arrivée de la dernière spéciale. J’ai fini la course en serrant les fesses, la piste était pleine d’ornières sèches, il y avait énormément de poussière, j’avais des quads devant moi, c’était l’enfer pour les doubler. J’ai failli chuter deux fois et je me suis dit : ‘‘Stop ! Je ramène la moto !’’. J’ai assuré… Je termine dans le Top 20, ce n’est pas ce que je voulais. Mais ce Dakar était basé sur la vitesse et pas sur l’aventure. C’est un format qui ne me convenait pas. Je suis quand même à l’arrivée de mon 13e Dakar. Il ne faut pas oublier que de nombreux pilotes sont à l’hôpital et que d’autres rêvent d’être à ma place, il faut rester positif. C’est magique d’être sur le Dakar et c’est encore plus magique d’être à l’arrivée ».

Laurent Lazard, 50e de l’étape à 33’49’’ du vainqueur, termine à la 50e place du classement général, à 15 h 20’22’’ du leader.

David Casteu : « Une étape comme je les aime »

David s’est classé 29e de la 12e et avant-dernière étape du Dakar disputée hier entre La Rioja et San Juan (Argentine), à 44’58’’ du vainqueur Helder Rodrigues (Yamaha). Il est 19e au classement général à 4 h 59’35’’ du leader, Toby Price (KTM).

« Une étape compliquée, comme je les aime, longue, physique, difficile, a raconté hier David à son arrivée tardive au bivouac de Villa Carlos Paz. Ce soir, j’ai 910 km au compteur ! Arrivé dans un virage, j’ai vu Alain Duclos tomber dans un ravin. Comme j’étais dans sa poussière, je suis tombé aussi. J’ai réussi à sortir vite, mais je ne voulais pas laisser Duclos. Je l’ai aidé à sortir sa moto du ravin, mais quand nous sommes arrivés sur la piste, le casque de Duclos avait disparu. Un gamin de 15 ans l’avait volé et partait en courant. Impossible de le rattraper. Duclos n’a pu repartir sans casque pour des raisons de sécurité. Je n’ai jamais vu ça ! J’ai perdu du temps, mais cela fait partie des aventures du Dakar. Et demain, il reste encore une grosse journée… »

Laurent Lazard, 45e de l’étape à 1 h 01’59’’ du vainqueur, figure à la 50e place du classement général, à 14 h 50’55’’ du leader.
Aujourd’hui, 13e et dernière étape entre Villa Carlos Paz et Rosario comprenant une spéciale de 180 km pour un total de 699 km.

David Casteu : « Le moral est bon »

Peu de changement au classement pour David Casteu à l’issue de la 11e étape du Dakar disputée hier entre La Rioja et San Juan (Argentine). Mais les résultats définitifs – hormis les 14 premiers – étaient attendus jeudi soir et on ne les connaîtra que vendredi matin.

« Hier (mercredi), c’était enfin une belle journée de rallye avec un peu de navigation et du sable, mais la direction de course a fait partir ensemble motos, camions et autos. Avec Olivier Pain, on est partis sur un mauvais cap et nous nous sommes un peu égarés, on a perdu du temps. Aujourd’hui (jeudi), je suis parti 18e et j’ai attaqué un peu dans la spéciale, mais j’ai été ralenti par la poussière, a raconté David Casteu à son arrivée à San Juan. Puis, la course a été arrêtée au CP2 car il n’y avait plus d’hélicos pour la sécurité. Ce rallye est difficile pour moi car, aux endroits où je peux faire la différence, la course est bloquée, je suis un peu frustré. Je n’arrive pas à vraiment faire la différence. C’est un Dakar particulier, qui semble tracé pour Peugeot. Demain (lire aujourd’hui), c’est une grosse étape roulante qui pourrait être arrêtée en cas d’inondation. Malgré tout, le moral est bon, la moto est nickel. Maintenant, il faut finir ce Dakar et faire le mieux possible, mais c’est difficile de se battre sur ce terrain face à de jeunes pilotes qui n’ont peur de rien ».

Laurent Lazard, parti 51e, avait gagné deux places avant que la course ne soit interrompue au CP2. Son classement ne sera connu que vendredi matin.

David Casteu : « Je suis dégoûté ! »

David s’est classé (sous réserve de la validation des résultats) 14e de la 9e étape du Dakar disputée lundi entre Salta et Belen (Argentine), à 26’09’’ du vainqueur Toby Price (KTM). Malgré une remontée à la 17e place du classement général, à 2 h 06’09’’ du leader Toby Price, David n’est pas du tout content de l’organisation de la course qui a arrêté la course pour des raisons de sécurité, notamment à cause de la chaleur : « Je suis parti sur un bon rythme, j’étais vraiment bien. C’était une spéciale pour nous, les pilotes de rallye… Et, au km 178, ils ont arrêté la course ! Depuis le début du Dakar, nous subissons une course de type ‘‘baja’’, à fond sur des pistes rapides. On ne dit rien, on comprend. Mais là, lors de la première spéciale typée ‘‘rallye-raid’’, on arrête pour la sécurité ! On se prépare pour le Dakar pendant un an et, dès qu’il y a le moindre problème, on arrête tout ! Je suis dégoûté ! Trop de sécurité tue la course. Nous sommes des pilotes de l’extrême, nous savons que c’est dangereux. On nous avait dit que c’était la course la plus dure du monde, mais c’est nul ! Nous les pilotes de rallye, nous ne pouvons plus faire la différence. Maintenant, il ne reste plus que deux jours de course véritable sur les quatre au programme ».

Laurent Lazard s’est classé 53e de l’étape à 1 h 33’35’’ du vainqueur. Il figure à la 62e place du général à 8 h 58’13’’ du leader.

Harite Gabari : « Rendez-vous au Dakar 2017 »
Harite Gabari a été contraint, la mort dans l’âme, d’abandonner lundi dans la 7e étape. Avant de prendre l’avion, mardi soir pour Agadir qu’il rejoindra jeudi, via Paris, le pilote du Team Casteu a raconté la fin de son Dakar : « J’ai quand même roulé toute la première semaine en Argentine et en Bolivie malgré une chute dans le prologue. Ensuite, j’ai de nouveau chuté dans la 4e étape et je me suis fait mal à une clavicule, au cou et au dos. Je pensais que c’était musculaire et j’ai continué à rouler en serrant les dents. Lors de la journée de repos, quand l’ostéopathe a mis le doigt sur une vertèbre, j’ai sauté en l’air ! Il m’a conseillé de passer un scanner. Résultat : c’était une fracture ! Je ne voulais pas abandonner et j’ai roulé lundi, mais j’ai ressenti une douleur terrible. Le médecin du Dakar m’a dit : ‘‘Arrête ! Tu risques le pire !’’ J’ai donc arrêté. Je suis très déçu parce que les étapes de la 2e semaine m’étaient bien plus favorables, avec de la chaleur, des rios, du sable, des cailloux, de la navigation. La première, c’était de la baja, c’est dommage. Je remercie tous mes partenaires et amis qui m’ont suivi jusqu’à aujourd’hui et je leur donne rendez-vous pour le Dakar 2017 ! ».

David Casteu : « La première belle spéciale ! »

David s’est classé 27e de la 8e étape du Dakar disputée lundi entre Salta et Belen (Argentine), à 38’07’’ du vainqueur Toby Price (KTM). Il reste à la 21e place du classement général, à 1 h 40’00’’ du leader Toby Price.
« C’était une grosse étape, très longue. On est parti à 4 heures du matin et on est arrivé au bivouac vers 18 heures. J’ai beaucoup souffert de la poussière et je me suis fait une frayeur. J’ai assuré un maximum, c’était très difficile. On nous avait dit que ce serait une spéciale avec de la navigation, c’est pourquoi de nombreux pilotes se sont mis dans ma roue. Je finis loin, je ne suis pas satisfait car il fallait rouler à fond. C’était tout de même la première belle spéciale du Dakar avec des rios et du hors piste. Maintenant, j’ai hâte de voir la spéciale de demain (Belen-Belen, ce mardi) où il devrait y avoir enfin de la navigation ».

Harite Gabari abandonne

Laurent Lazard s’est classé 60e de l’étape à 1 h 40’13’’ du vainqueur. Il figure à la 69e place du général à 7 h 24’38’’ du leader.

Harite Gabari s’est arrêté au CP3. « Il avait des douleurs atroces dans le dos à cause de ses vertèbres cassées et il a décidé d’arrêter », a annoncé David lundi soir.

David Casteu : « Rien n’est perdu ! »

A l’occasion de la journée de repos, dimanche à Salta (Argentine), David Casteu, qui figure à la 21e place du classement général, à 1 h 05’05’’ du leader Paulo Goncalves (Honda) répond à nos questions :

– David, un bilan après cette première semaine ?
– Mon sentiment est un peu mitigé sur ce Dakar. Sans le Pérou, l’organisation a fait ce qu’elle pouvait avec l’Argentine et la Bolivie. Les pistes étaient déjà connues, droites, de style baja. Je regrette le manque de navigation, nous n’avons jamais utilisé le cap sur nos motos. C’était très rapide, très usant pour le matériel, et il fallait être très vigilant. Cela a permis de mettre en avant de jeunes pilotes, mais ce n’est pas ce que j’aime en rallye, comme la navigation et la conduite au cap. Je me suis bien préservé, moi et ma moto. Quand on voit que Barreda, Walkner, Faria et Jakes ne sont plus là, il était important de rester sur ses roues.
– Un mauvais souvenir ?
– La chute de Pela (Renet) m’a vraiment marqué car ce fut un gros choc de le voir inconscient.
– Un bon souvenir ?
– C’est de voir qu’il va bien aujourd’hui. Cela m’a permis aussi de voir que les secours sont arrivés vite. Un autre bon souvenir, c’est l’accueil chaleureux des Boliviens. Le président Morales a même donné le départ d’une étape et des milliers de spectateurs sont venus nous encourager.
– Ton objectif désormais ?
– Maintenant, dans la 2e semaine le climat est incertain, on annonce de la pluie. Vu le classement, rien n’est perdu. Une heure, c’est beaucoup et très peu, ça peut vite se rattraper et le Top 10 n’est qu’à 20 minutes. Je ne dois pas faire d’erreur et remonter pour être dans le bon wagon.

Laurent Lazard : « Bilan mitigé »

Laurent Lazard figure à la 70e place du général, à 5 h 47’37’’ du leader :
« C’est un bilan mitigé. A la vérité, je ne m’attendais pas être si loin au classement général. Mais, vu les problèmes physiques, les trois jours en altitude, c’était difficile de remonter. Le premier jour, j’ai eu un problème mécanique avec le frein. Bon, je suis là, il me reste la 2e semaine. On n’a pas eu de chance avec le climat, du froid, de la pluie, mais on ne peut rien y faire, c’est le Dakar, il faut continuer… La moto va bien, je vais bien, donc tout est positif. Maintenant on va se reposer, et on va se remettre dans le bain car quatre grosses étapes nous attendent et on va essayer d’être prêt ».

Harite Gabari a récupéré 

Harite Gabari figure à la 80e place du général, à 7 h 09’38’’ du leader. « Après mon retard dans le prologue, j’ai été relégué en fond de classement. Puis j’ai gagné quelques places dans la 3e étape, mais dans la 4e, j’ai eu un accident en doublant un quad : traumatisme crânien, genou, clavicule. Je suis reparti dernier. Dans la 5e, la 6e et la 7e, j’ai serré les dents tout en gagnant quelques places. Je suis le seul Marocain du Dakar, la volonté et le mental sont là. Je suis heureux d’être arrivé à la journée de repos, je vais passer un scanner à l’hôpital pour mon mal de dos, pendant que Lolo (Dupas) remet la moto en état».

Une journée de repos bien méritée !

David s’est classé 35e de la 7e étape du Dakar disputée entre Uyuni (Bolivie) et Salta (Argentine), à 13’42’’ du vainqueur Antoine Méo (KTM). Il figure à la 21e place du classement général, à 1 h 01’53’’ du leader Paulo Goncalves (Honda).
« Je suis parti ce matin sur un bon rythme, mais ma moto ne fonctionnait pas bien. Je ne savais pas si cela venait de l’altitude. J’ai constaté un défaut de pompe à essence, ma moto marchait à 70%. Je me suis arrêté, j’ai bricolé sur la piste, je me suis remis sur la pompe arrière. Mais des pilotes m’ont passé et je me suis retrouvé dans la poussière ».
Puis, la course des motos a été arrêtée avant le passage d’un rio gonflé par un gros orage. Vingt-deux pilotes ont pu traverser la rivière avant qu’elle ne soit trop grosse, mais David et le restant du peloton, n’ont pu passer. « C’est moi qui ai pris la décision d’arrêter la course, poursuit David. On ne pouvait pas passer dans le rio. Un pilote polonais a voulu passer, mais sa moto s’est retrouvée complètement sous l’eau. Avec Verhoeven, on a essayé de traverser mais c’était impossible. Je suis alors retourné au départ pour avertir les autres et nous avons pu ensuite regagner l’arrivée en convoi… La journée de repos va être bien méritée ! Laurence et Charles arrivent demain (dimanche) à Salta pour me manager toute la semaine. Les mécanos, eux, vont arriver vers 3 heures du matin après avoir effectué 1200 km sur des routes de montagne à 4600 m ! ».

Les trois pilotes du Team Casteu sont toujours en course
Harite Gabari s’est classé 79e de l’étape à 45’20’’ du vainqueur. Il figure à la 80e place du général à 7 h 06’26’’ du leader.
Jeudi soir à l’arrivée de la 6e étape, Harite avait envoyé un message : « C’était une étape très dangereuse, rapide, longue et disputée en altitude. J’ai bien roulé, j’ai gardé le même rythme du début à la fin, je souffre toujours, mais je serre les dents ! »
Laurent Lazard s’est classé 74e de l’étape à 42’09’’ du vainqueur. Il figure à la 70e place du général à 5 h 44’25’’ du leader.
« Encore une journée compliquée. Cela faisait trois jours que j’avais le mal de l’altitude et donc je n’étais pas bien. J’ai préféré assurer en pensant à la 2e semaine où je vais attaquer à 100%. J’ai assuré afin de ne pas me faire mal et de ne pas puiser dans mon physique, vu que j’avais du mal à me concentrer. Je regrette parce que la Bolivie, les gens, les paysages étaient vraiment magnifiques. C’est dommage que l’altitude nous ait fait si mal ».

David Casteu : « En Bolivie, c’est de la folie ! »

David Casteu s’est classé 21e de la 6e étape du Dakar disputée en boucle autour d’Uyuni (Bolivie), à 21’19’’ du vainqueur Toby Price. Il est remonté à la 19e place du classement général, à 51’19’’ du leader Paulo Goncalves.
« C’était une spéciale difficile. Je ne me plains pas souvent, mais, là on n’a pas pris beaucoup de plaisir. Il n’y avait aucune navigation, nous n’avons pu traverser le salar (lac salé) à cause des pluies. Nous avons fait le tour du lac, sur des pistes très cassantes que nous avons prises à fond. J’ai peur pour ma moto que je dois économiser. Ce rallye est typé baja plus que rallye-raid. J’ai vu Ruben Faria parterre (poignet cassé), je le connais depuis longtemps, on a le même âge, ça m’a refroidi… Ensuite, je me suis reconcentré, mais il faut être prudent, on sent que tout le monde est à l’attaque. J’espère qu’il y aura plus de navigation la semaine prochaine. Quand on voit que, en autos, Loeb qui débute en rallye-raid est en tête, ce n’est pas normal. Mais je prends mon mal en patience, je suis très bien physiquement. Et l’ambiance ici, c’est de la folie ! Des milliers de Boliviens sont venus nous applaudir ! »

Les pilotes du Team Casteu
Harite Gabari, souffrant des suites de sa chute de jeudi, a tenu à continuer la course et a même remonté de nombreux concurrents pour se classer 71e de l’étape à 1 h 48’13’’ du vainqueur. Il figure à la 77e place du général à 6 h 22’14’’ du leader.
Laurent Lazard, ayant beaucoup de mal à supporter l’altitude, s’est classé 75e de l’étape à 1 h 53’39’’ du vainqueur. Il figure à la 71e place du général à 5 h 07’24’’ du leader.
Ce samedi, 7e étape Uyuni – Salta (793 km dont 353 km de spéciale).

David Casteu : « A 4600 m d’altitude ! »

David Casteu s’est classé 26e de la 5e étape du Dakar entre Jujuy (Argentine) et Uyuni (Bolivie), à 15’02’’ du vainqueur Toby Price. Après avoir récupéré le temps perdu pour avoir secouru Pierre-Alexandre Renet mercredi, il est remonté à la 21e place du classement général, à 31’12’’ du leader Paulo Goncalves.

« C’était une spéciale poussiéreuse. J’ai roulé vraiment fort, j’ai rattrapé Olivier Pain et d’autres pilotes, mais c’était très dangereux et j’ai préféré assurer, mes pneus étant très abimés. Nous sommes tous dans un mouchoir de poche. Cette année, le rythme est très élevé, il n’y a pas de navigation, c’est très rapide. Nous sommes montés à 4600 mètres et des Boliviens m’ont donné des feuilles de coca qui m’ont bien aidé à supporter l’altitude. C’est un peu comme de l’homéopathie. A Uyuni, on est à 3500 m et je me prépare pour la spéciale de demain (vendredi) ».


Harite Gabari : « Je dois finir ce Dakar ! »

Harite Gabari, 92e de l’étape à 1 h 07’29’’ du vainqueur, figure à la 105e place du général à 4 h 47’43’’ du leader : « Je me suis réveillé ce matin totalement cassé ! Je ne pouvais plus tourner la tête. J’ai toujours mal à la clavicule (j’ai fait une radio cet après-midi) et au coude ! La totale ! Mais le mental est là. Je suis parti ce matin pour attaquer une spéciale très dure ! 4600 m d’altitude ! Malgré la douleur, j’ai rattrapé pas mal de monde. Dans ma tête, je me suis dit : ‘‘je dois finir ce Dakar !’’ Pour mon pays le Maroc (je suis le seul représentant marocain sur le Dakar), mes partenaires, ma famille, mes amis, le Team Casteu et pour moi-même ».


Laurent Lazard
, 97e de l’étape à 1 h 16’24’’ du vainqueur, figure à la 79e place du général à 3 h 14’57’’ du leader. Contacté mercredi soir, Laurent nous avait raconté son début de rallye : « Le premier jour, j’ai un petit problème mécanique, le 2e jour ; je n’étais pas dans le rythme ; le 3e jour, ça s’est plutôt pas mal passé. Le problème, c’est que j’ai dû doubler au moins 20 quads et 30 motos et j’ai fini 58e de l’étape. C’est pas trop mal, de toute façon, l’objectif est d’être dans les 40 la deuxième semaine. Je sais que le rallye commence après la journée de repos. Le tout est de ne pas perdre trop de temps maintenant et d’être présent dans les étapes dures car j’aime vraiment ça ».
Mais à l’issue de la 6e étape, jeudi, « Laurent a beaucoup souffert de l’altitude, a indiqué David Casteu. Il a dû aller prendre de l’oxygène sous la tente médicale, mais ça ira pour demain (vendredi) ».