A quelques jours du départ du Dakar 2014, le 5 janvier à Rosario (Argentine), David Casteu nous livre ses sentiments, son état d’esprit, parle de sa nouvelle équipe et de ses objectifs pour sa 11e participation à cette course mythique.
David, ton état d’esprit à quelques jours du Dakar 2014 ?
Comme avant tous les grands événements, il y a toujours cette adrénaline, cette angoisse de la compétition. C’est de l’excitation et du stress. C’est la course. C’est énorme, et en même temps, je sais que je fais rêver beaucoup de gens. Cela me donne une pression supplémentaire. J’ai envie de leur faire plaisir et de ne pas les décevoir.
Qu’est-ce qui a changé pour toi en 2013 ?
2013 est un grand tournant dans ma vie. Aujourd’hui, je roule sur KTM, je reviens aux sources. Je sors de quatre saisons de gros développements, mon équipe et moi avons construit des motos, avec toujours l’ambition de nous dire : « on peut faire mieux que les autres ». Mais aujourd’hui, on m’apporte une moto et on me dit : « tu n’as plus qu’à rouler », c’est très excitant.
Il y a du stress, mais aussi une grande sérénité chez toi ?
L’expérience de ces quatre ans m’a énormément apporté dans les sensations. Aujourd’hui, à 39 ans, j’ai acquis une expérience et une maturité dans le rallye-raid. Avec cette équipe KTM, j’ai des avantages et pas d’inconvénients. J’ai un motoriste et un technicien pour les amortisseurs, je roule dans la structure officielle. Pour ce 11e Dakar, je pars dans de bonnes conditions avec un appui technique et une moto d’usine KTM Factory, mais aussi avec mes fidèles mécaniciens Laurent et Franck.
Le Dakar c’est aussi un gros travail de préparation ?
La première victoire, c’est quand on se retrouve sur le podium de départ. Si j’y suis c’est grâce à mes fidèles partenaires depuis de nombreuses années. Sans ces partenaires et ces gens qui croient en moi, ce ne serait pas possible.
Y a-t-il des consignes de course chez KTM ?
Non, c’est chacun pour soi. Mais KTM m’a demandé de conseiller mes coéquipiers sur les étapes marathon, mais mon rôle est de rouler pour moi. De toute manière, je les aurais conseillés.
C’est un Dakar particulièrement difficile ?
Oui, il s’annonce très dur avec deux étapes marathon (deux fois deux jours sans assistance). J’aurai heureusement comme coéquipier Laurent Lazard, mon fidèle ami franco-uruguayen avec qui j’avais fait équipe en 2011. Il sera là pour m’aider dans mes choix stratégiques.
Tes principaux adversaires ?
Il y en a beaucoup, ils sont 15 à 20 pilotes qui vont très vite, dont des Sud-Américains. Le rallye-raid a explosé là-bas et les pilotes sont très rapides. Mais mon plus gros adversaire, c’est la piste. C’est l’expérience qui va payer. Il y aura aussi un combat de marques entre KTM, Honda et Yamaha.
Ton objectif ?
Après la course que j’ai réalisée l’an dernier (en tête à mi-course après deux victoires d’étapes), je vais me donner à fond, me battre et faire le maximum tous les jours, comme je le fais dans ma vie de tous les jours. A fond et le plus professionnellement possible. Je profite de cette première newsletter pour souhaiter à tous de très bonnes fêtes de fin d’année.