La première étape annulée

« Il a plu toute la journée, explique David. Et ce matin, il pleut, il pleut ! Nous sommes tout de même partis à 8 heures pour prendre le départ, mais nous étions trempés. Les hélicoptères de sécurité n’ayant pu décoller, la direction de course a préféré annuler la spéciale. Ce mardi, nous repartons pour la première étape Bariloche-Bariloche, car la 2e spéciale est inondée ».

Avec le team Casteu, c’est l’aventure !

Le team Casteu est arrivé sur la terre argentine pour y disputer la première épreuve des Dakars Series, du lundi 7 au samedi 12 avril. La première étape a lieu ce lundi en boucle autour de Bariloche (18 km de liaison, 384 km de spéciale puis 71 km de liaison). Ce dimanche, il pleut sur Bariloche. Après les vérifications techniques et administratives,
David et les deux autres pilotes du team, Charles Monier, 28 ans, et Thierry Domenach, 47 ans, sont passés sur la rampe de départ.
« On a encore connu beaucoup de problèmes en Amérique du Sud, commente David. L’Argentine est un pays très fermé et nous avons un camion bloqué en douane entre le Chili et l’Argentine. C’est toujours un peu l’aventure.
Ce soir, nous sommes passés sur la rampe de départ. Demain, c’est la première étape. Le team Casteu est la seule équipe européenne en Argentine. L’apprentissage de mes deux pilotes se passe très bien et je prends plaisir à leur donner des conseils en navigation, road-book et GPS. Mes deux élèves sont consciencieux et tout va bien ».

Charles Monier : « Que du bonheur »
« On est arrivé mardi, ce dimanche, il pleut. L’ambiance est bonne en attendant le départ du rallye. Le pays est magnifique, avec  de superbes paysages. Je reviendrai pour rouler en moto ou en touriste. C’est que du bonheur, l’hôtel est super. Nous sommes passés sur la rampe et lundi c’est le départ. Pour moi, c’est l’inconnu, car je n’ai jamais navigué ».

Thierry Domenach : « Un peu tendu, mais tout va bien »
« On a eu des petits problèmes car il nous manque des pièces du faisceau électrique qui sont restées coincées à la douane. On a connu un petit stress, mais nous avons acheté du fil chez un quincaillier et tout est rentré dans l’ordre. Cela me rappelle les « malles motos » du Dakar. On est un petit peu tendus « mais tout va bien ».

Le nouveau départ de David Casteu

Après un Dakar 2014 magnifique où il s’est classé 10e malgré une fracture de la clavicule, David, opéré avec succès, a déjà repris l’entraînement et prépare le Dakar 2015 où il emmènera cinq autres pilotes sous les couleurs du Team Casteu. Premier objectif : la Ruta 40 en Argentinequi a lieu du 5 au 12 avril. Explications…

David que s’est-il passé depuis le retour du Dakar ?
Je me suis fait opérer de ma clavicule. L’opération s’est bien passée, le professeur Boileau, de l’hôpital L’Archet,  a réalisé un travail exceptionnel. J’ai repris les entraînements avec motivation.

Et le premier Dakar Series approche ?
Je suis très motivé par la Ruta 40 en Argentine, même si c’est un peu tôt. Mais je vais y aller avec la détermination de faire  le maximum.

Souffres-tu de ton épaule ?
Moins qu’au Dakar, mais il y a toujours des douleurs importantes. Le fait de rouler comme ça au Dakar a tout fragilisé. C’est  sûr que je ne serai pas à 100%, je resterai sur la réserve. J’adore cette course. J’y vais pour emmagasiner un maximum  d’expérience dans ce beau pays, parce que le Dakar passe par là.

Et tu ne pars pas seul ?
Non, je pars avec deux pilotes afin de les former, un gentleman driver, Thierry Domenach, et un jeune, Charles Monier.

Il y a d’autres pilotes dans le team Casteu ?
Oui, c’est une grosse saison qui nous attend. Je reste sur KTM et je crée un team avec six pilotes. Nous allons faire les trois  épreuves des Dakar Series : Argentine (5 au 12 avril), Paraguay (20 au 24 juillet) et Pérou (11 au 14 septembre). Puis, nous irons au Brésil et au Maroc. Je vais entraîner et préparer pour le prochain Dakar deux jeunes pilotes, deux gentlemen drivers et deux pilotes officiels. Je monte cette équipe pour les former  au maximum à la préparation et à la logistique d’un Dakar.

Qui sont ces pilotes ?
Les deux gentlemen drivers sont Charles Cuypers et Thierry Domenach. Les deux jeunes (premier Dakar) : Stéphane Etienne et Charles  Monnier. Les deux pilotes officiels  sont Romain Souvignet et moi. J’emmenerai deux pilotes sur le DesafioRuta 40 (Argentine),  deux sur le Desafio Guarani (Paraguay) et deux sur le Desafio Inca (Pérou) .  Puis, toute l’équipe se retrouvera au rallye du Maroc en octobre.

Il n’est donc pas question de retraite sportive pour toi ?
Non, je ne veux pas arrêter la compétition, je veux la faire dans de très bonnes conditions, amener cette expérience de 11 Dakar pour des pilotes qui ont envie de progresser et de rouler en sécurité.  Le rallye raid est une discipline très médiatique mais très dangereuse. Je veux mettre à profit ces 11 années d’expérience  pour ces pilotes amateurs, pour que le Dakar reste accessible à tous.

Heureux de retrouver l’Argentine ?
Oui, je suis content de retrouver ma moto laissée au Chili et d’effectuer cette remise en jambes. Je serai accompagné par Laurent Dupas, mécano et  aide à la gestion du team (mécanique) avec François Bonnet (logistique). Je remercie mes fidèles  sponsors de me suivre dans cette nouvelle aventure.

Charles Monier : « David est un modèle pour moi »

charleCharles Monier, 28 ans, de Malaucène (Vaucluse) est sapeur-pompier professionnel. Il vit avec sa compagne Emilie et ils n’ont pas d’enfant. Pilote moto sur circuit à la base, il a couru en
promosport 1000 il y a trois ans ainsi que  le Bol d’Or 2013 (33e au général) qu’il va recourir en 2014. Cette année, il s’est décidé à se lancer dans le rallye-raid.

Objectif? : « Faire le Dakar 2015. Avant ça, je pars pour la Ruta 40 en Argentine et on verra pour la suite du programme ».

Pourquoi le Dakar ? : « Tout petitvers l’âge de 5-6 ans, j’ai vu des vidéos du Dakar et cette idée d’y aller ne m’a jamais lâché. Je me disais qu’un jour, je le ferai, c’est le rêve de beaucoup de gens ».

Pourquoi le team Casteu ? : « Parce que, quand je me suis lancé dans le projet Dakar, j’ai contacté David. Le contact s’est bien passé et on s’est rencontré. C’est quelqu’un de sympa, qui inspire confiance. Pour moi, c’est un modèle qui donne envie de lui ressembler ».

Thierry Domenach : « Dakar, la course mythique »

Thierry Domenach, 47 ans, gérant de Blue Bikes, une société de location-vente de motos à La Croix-Valmer. Est père de Timeo, 5 ans, et va se marier avec Johanne. Il a déjà couru un Dakar au guidon d’une 600 XR. 41e lors de l’avant-dernière étape en Egypte, il a dû abandonner, victime de cinq fractures à une jambe.

Objectif ? : «Refaire le Dakar, me remettre en questions avec la volonté de surpasser. Avant cela, je pars pour la Ruta 40 en avril et le Maroc en octobre.

Pourquoi le Dakar? : « Je connaissais le Dakar en Afrique mais pas en Amérique du Sud. J’ai fait un tas de courses d’enduro, mais le Dakar, c’est la course mythique, la plus dure et aussi la plus sécurisée.

Pourquoi le team Casteu? : « Je ne voulais pas le refaire en poireau. Il me faut un vrai cadre, pour être soulagé des petits tracas. Et puis, avec David, on est amis depuis 15 ans. C’est le motard que j’aurais voulu être, un exemple de courage et de volonté. Il garde toujours les pieds sur terre, c’est un exemple pour tous ».

Laurent Dupas : « Un rêve d’enfant »

laurentLaurent Dupas, 39 ans, patron deConcept Motos, atelier de mécanique moto à Puget-sur-Argens, vit avec Cathy et ont un garçon, Léo, deux ans et un mois. Mécanicien de David, il repart pour une nouvelle saison dans le team Casteu.

Objectif?«  Faire la saison de rallye-raid avec David pour priorité. Je travaille à la carte mais David est une valeur sûre. Je vais partir avec lui à la Ruta 40 où je m’occuperai des trois KTM, puis aux deux autres Dakar Series et d’autres courses à venir.

Pourquoi le Dakar? : « C’est une priorité. Comme tout pilote amateur, c’est un rêve d’enfant. Même en tant que mécano moto, c’est une grande satisfaction de faire arriver au bout un pilote. Nous devons former une équipe soudée car il y a beaucoup de tensions ».

Pourquoi le team Casteu? : « J’avais été le mécano de David alors qu’il pilotait une Cagiva au Rallye de Tunisie 2003. C’est un personnage du Dakar, quelqu’un qui a beaucoup d’expérience. Parti de rien, il est reconnu et  admiré par tous les  pilotes ».

Dakar 2014 – Merci pour votre soutien

« 10e du Dakar 2014 ! Merci à tous pour votre soutien et vos messages »

De retour en France après sa superbe 10e place au Dakar, David, les traits tirés, ayant perdu 5 à 6 kg, va maintenant se faire opérer de sa fracture de la clavicule gauche, puis de son épaule droite qui le fait souffrir depuis le Dakar 2013. Ensuite, il se reposera en espérant être prêt en avril pour la Ruta 40 en Argentine, le premier Dakar Series.
David, heureux d’être de retour à Nice ?
Oui, car je suis Niçois et fier d’avoir porté les couleurs de la ville de Nice dans les pays que j’ai traversés. Quand j’atterris à l’aéroport de Nice, j’ai la tête au hublot et je me dis que c’est la plus belle ville du monde.

Ce 11e Dakar aura été le plus difficile de tous pour toi ?
Oui, avec celui de 2004. J’ai vraiment appris sur moi. A 39 ans, je suis à un âge où on se connaît très bien physiquement et psychologiquement. J’ai adapté mon corps à cette souffrance. Quand le professeur Boileau, avec qui j’ai eu un rendez-vous à l’hôpital de l’Archet, a vu ma clavicule cassée en trois morceaux, il m’a dit : « Comment tu as fait pour continuer ! ».

Comment expliques-tu cette volonté ?
J’ai un passé d’exploitant agricole, de battant dans la vie, en général. Cela m’a aidé à me dépasser, à aller chercher très loin des ressources. Mais aussi, si j’y suis arrivé, c’est grâce à tous ceux qui m’ont suivi, qui m’ont donné toute cette énergie qui m’a poussé à me dépasser. Je remercie aussi mon équipe et les gens qui étaient avec moi. Sans eux, je ne serais jamais allé au bout de ce Dakar. Ils m’ont soutenu tous les jours.

Maintenant, quel est ton programme ?
Le médecin m’a dit de faire attention à la dépression après tous ces efforts. Le retour est très violent, j’ai mal partout, je suis fatigué, physiquement et moralement. Je vais me faire opérer, je rentre lundi à l’Archet, le professeur Boileau va me poser une plaque en titane qui vient des Etats-Unis. Je serai opérationnel dans quelques mois, puis je vais me faire opérer de l’épaule droite que j’avais abimée lors du Dakar 2013.

Et quand vas-tu reprendre le guidon ?
J’espère être prêt en avril en Argentine pour le premier Dakar Series, la Ruta 40. Les motos sont restées en Amérique du Sud, je veux remettre mon titre de vainqueur des Dakar Series en jeu. Je veux aussi mettre en avant le team Casteu Aventure pour le prochain Dakar, monter une équipe avec 4 ou 5 pilotes et essayer de faire profiter de mon expérience. Les pilotes ont besoin de conseils car le Dakar est devenu tellement difficile. Je vais les préparer et les protéger puis les amener à faire ces courses comme des entraînements, car le terrain est tellement différent que celui de l’Afrique, C’est très physique avec de grosses températures.

Le plus mauvais moment sur ce Dakar ?
Quand j’ai su que j’avais la clavicule cassée, j’ai compris que j’allais souffrir tout le reste du Dakar. Mais le pire fut la mort d’Eric Palante, on avait commencé ensemble en 2003. C’était un pilote que je connaissais très bien.

Le meilleur moment ?
La traversée de Valparaiso et l’arrivée sur le podium final. C’est là qu’on se rend compte de l’effort et de cette sensation quand on monte sur le podium, c’est magique ! Finir, c’est déjà énorme, le top 10 c’est fabuleux.

A quoi as-tu pensé sur le podium ?
Quand tu montes sur le podium, tu ressens une fierté incroyable car tu sais que tu viens d’accomplir quelque chose de grand, c’est une grande fierté personnelle. Après, tu penses à tous les gens qui te suivent, j’ai reçu des milliers de messages, ça m’a fait avancer. La concentration, surtout la veille de la dernière étape, était tellement grande, qu’elle m’a permis d’aller chercher très loin des forces pour résister au mal. Chaque kilomètre était un kilomètre gagné. Quand je prenais des retours de guidon, je sentais l’os qui rentrait dans la chair. J’ai réussi à combattre tout ça.

Ce Dakar s’est bien passé sur le plan mécanique ?
Oui, KTM est très content de mon résultat. Je n’ai connu aucun problème sur la moto. Je n’ai utilisé qu’un seul moteur et mon mécano Laurent a fait un super boulot.

Des amis et des partenaires t’ont suivi quotidiennement via internet ?
Oui, j’ai adoré les dessins d’Isa, j’espère que les gens ont pu découvrir quelque chose de décalé. En tout cas je me suis éclaté à les regarder. Je remercie aussi Natalia pour ses reportages sur Sport Mag et les questions complètement folles de 400000 motards. Merci a tous et à bientôt avec Casteu Aventure.

Dakar 2014 – Dernière étape

Le Top 10 et le bonheur à Valparaiso

David a réussi l’exploit de terminer le Dakar à la 10e du classement général, à 3 h 58’09 » du vainqueur de l’épreuve, Marc Coma (KTM), malgré une fracture de la clavicule gauche survenue lors de la 5e étape. Samedi à Valparaiso (Chili), à l’issue de la 13e et dernière étape, le pilote niçois s’est classé 10e, à 7’20 » du vainqueur Barreda (Honda). Cinq minutes avant de monter sur le podium, samedi soir, devant une immense foule de Chiliens, David raconte son bonheur :

« Je suis super content, très heureux. La pression est redescendue. Je me suis bien concentré dans la dernière spéciale. Et en me retrouvant sur ce podium, je pense à tous mes partenaires, mes fans et je suis super heureux pour eux. Ce fut une bataille humaine incroyable. J’ai appris des choses sur moi. Je ne pensais pas qu’on pouvait aller si loin« .
Qui aurait imaginé voir David terminer ce Dakar après sa chute et sa blessure, d’autant plus dans le Top 10 ? « Je suis très fier d’être à l’arrivée. Quand ils ont vu la fracture, les médecins m’ont dit : « ce n’est pas possible que tu continues ! » Mais j’ai voulu y arriver. Alors, j’ai compensé par ma technique, j’ai modifié mon pilotage et j’ai réussi mon pari ».
Avant de s’élancer sur le podium d’arrivée, David conclut par un dernier message : « Bien sûr que je serai au départ du prochain Dakar ! A l’année prochaine ! »

Dakar 2014 – Etape 12

David 8e de l’étape malgré sa blessure !

C’est un véritable exploit que David a réussi jeudi dans la 12e étape El Salvador – La Serena, comprenant 349 km de liaison et 350 km de spéciale. Malgré une fracture de la clavicule, le Niçois s’est en effet classé 8e à 11’03 » du vainqueur, Cyril Despres. Le Niçois conserve sa 10e place au classement général, à 4 h 01’42 » du leader, Marc Coma (KTM). Arrêté pour manger un morceau et faire le plein dans une station service, sur la liaison vers La Serena, David raconte :

« Ce matin, j’avais 20 minutes d’avance sur le 11e, le Slovaque Jakes (KTM) et je me suis dit : « Il faut que je garde ma 10e place ». Je suis parti avec le couteau entre les dents. Il y avait beaucoup de navigation, j’ai attaqué pour faire la différence, j’ai pris un bon rythme pour le distancer et j’ai gagné mon pari, je lui ai collé 1 minute. Pourtant, je ne peux pas bouger le bras, je ne peux faire qu’un mouvement très restreint, j’essaie de faire attention mais quand je dépasse cet angle, je souffre énormément. Je suis sorti complètement épuisé de la spéciale à cause de la concentration ».

Avec désormais 21 minutes d’avance sur le 11e, David devrait atteindre l’arrivée ce samedi dans le top 10, même si rien n’est joué :

« C’est top ! Et celui de devant (un autre Slovaque, Svitko) est à 9 minutes… » se prend-il à rêver avant de se reprendre : « Mais déjà, rentrer dans les dix avec cette blessure, c’est fou ! »

Ce samedi, c’est le jour du grand bonheur pour David qui va oublier sa douleur pour profiter à fond des derniers kilomètres de l’étape finale La Serena – Valparaiso (liaison de 378 km et spéciale de 157 km).

Dakar 2014 – Etape 11

« A deux jours de l’arrivée ! »

David s’est classé, ce jeudi, 14e à 26’02 » du vainqueur Marc Coma (KTM) à l’issue de la 11e étape Antofagasta – El Salvador (Chili), la plus difficile du Dakar avec une liaison de 144 km et une spéciale de 605 km disputée dans le désert de l’Atacama. Malgré une clavicule fracturée, David se maintient à la 10e place à 4 h 07’56 » du leader.

 
« Je viens de faire 7 heures de moto, c’était une spéciale un peu roulante avec des dunes, un rio à descendre sur des kilomètres, des paysages magnifiques, des crêtes. Ce fut dur pour l’organisme et le matériel. J’y suis arrivé, j’ai compensé. Des pilotes me demandent si j’ai vraiment la clavicule cassée en me voyant rouler ainsi. Le staff médical s’est fait le pari de m’amener au bout. Je suis à deux jours de l’arrivée et ils me surveillent à fond pour voir si je vais bien ».

 
Toujours dans le top 10, David « ne regarde pas le classement. Terminer la course, ce serait fabuleux. Je garde un rythme très élevé quand même, mais je suis fatigué après les spéciales par la concentration. Je fais attention à mes trajectoires, j’ai trouvé un bon compromis. Dès que j’ai la moindre petite baisse de moral, je subis et c’est horrible. J’ai l’impression d’avoir un couteau qui me rentre dans la chair. J’ai un mouvement hyper limité et je ne dois pas en sortir ».

 
Ce vendredi, la 12e et avant-dernière étape, disputée entre El Salvador et La Serena, comportera une liaison de 349 km et une spéciale de 350 km.

Dakar 2014 – Etape 10

« Je ne sais pas où je vais chercher cette volonté ! »

Malgré la douleur de sa clavicule fracturée, David s’est classé 18e de la 10e étape Iquique – Antofagasta à l’issue d’une étape en deux parties de 631 km, à 29’57 » du vainqueur Barreda (Honda). Il se maintient à la 10e place du classement général, à 3 h 41’54 » du leader Marc Coma (KTM).

« Je résiste, je résiste ! lâche le pilote KTM à son arrivée à Antofagasta. J’ai morflé dans la première spéciale, j’ai vomi tout ce que je savais.J’étais tendu, stressé par la peur de tomber et de ne pas pouvoir relever la moto. J’avais mal au ventre. J’avais l’impression de ne plus savoir faire de moto. Et puis je me suis dit : « Roule, fais-toi plaisir ». Et je suis remonté petit à petit. C’était une spéciale très longue, très difficile, avec du fesh-fesh, beaucoup de cassant, ce n’était pas facile de tenir la moto.Je ne sais pas où je vais chercher cette volonté. Le Dakar est une grosse aventure, une grosse remise en questions personnelle, un combat sur soi-même. Chaque kilomètre est un combat personnel que j’achève avec la volonté d’aller au bout ».

Toujours dans le top 10 malgré sa blessure, David étonne tout le monde dans ce Dakar :
« Les médecins n’en reviennent pas… Comme quoi, avec la volonté, les réactions du corps humain peuvent être étonnantes ».

Aujourd’hui, la 11e étape reliera Antofagasta à El Salvador pour une liaison de 144 km et une longue spéciale de 605 km dans les dunes de l’Acatama.

Dakar 2014 – Etape 9

Retour dans le top 10 !

David s’est classé 16e de la 9e étape Calama – Iquique, à 33’47 » du vainqueur Marc Coma (KTM). Malgré sa clavicule fracturée, mais l’épaule bien strappée, le Niçois a pu rallier l’arrivée après la spéciale de 422 km dans les dunes de l’Atacama se terminant par une descente vertigineuse vers Iquique, au bord du Pacifique.

« Ce fut une spéciale bien cassante, la craignais un peu, il y a avait du fesh-fesh avec des pierres cachées, raconte David, visiblement fatigué après cette étape très difficile. Comme j’ai du mal à tenir le guidon, je me suis efforcé à rouler bien propre. J’ai bien anticipé mes trajectoires. L’arrivée à Iquique est extraordinaire, j’ai une grande pensée pour Luc Palante (le pilote belge décédé sur ce Dakar, ndlr), ce passionné de moto qui vivait le Dakar à fond. Nous sommes des privilégiés de rouler dans ces paysages. Cette grosse descente vers l’océan aura été particulièrement éprouvante, il ne fallait pas que je pose la moto au sol. Le sable était très mou, j’ai bien lu les dunes, j’ai maintenant un rythme de finisher et d’aventurier. Ce n’est pas facile de finir ce Dakar ».
David a même gagné une place au classement général, remontant à la 10e place, à 3 h 23’06 du leader Marc Coma.

« J’ai gagné une place car Duclos (Sherco) a abandonné (panne de moteur). Tout le monde tire très fort sur son moteur et aucun pilote devant ne l’a changé.Tout peut arriver mais il y a pas mal de concurrents qui arrivent derrière très fort. Je roule et on verra ».
Aujourd’hui, la 10e étape comportant une longue spéciale de 631 km emmènera les pilotes restants d’Iquique à Antofagasta.

Dakar 2014 – Etape 8

« Je suis toujours là »

David s’est classé ce lundi 19e de la 8e étape Uyuni (Bolivie) – Calama (Chili) à 27’14’’ du vainqueur Cyril Despres (Yamaha). Au classement général, il est 11e à 2 h 49’19’’ du leader Marc Coma (KTM).
Depuis son camping-car à Calama,il raconte :

« C’est la tempête sur le bivouac. C’était un spéciale très longue. On a longé le lac salé et sur les 50 derniers kilomètres, on pris la boue, la pluie. On était tous minables. Les mécanos ont un peu de boulot. Ma clavicule me fait souffrir mais je tiens le coup, chaque kilomètre passé est un kilomètre gagné. Quand je prends de gros chocs, je serre les dents. J’essaye d’enrouler et de prendre du plaisir malgré tout. La Bolivie, c’est magnifique. Tant que je pourrai tenir le guidon, je roulerai. Je ne roule plus dans le rythme des premiers, mais à ma cadence. Le rallye n’est pas fini, il va y avoir de grosses étapes dans le sable, ça va être costaud. Il peut y avoir de belles surprises. Je vais me concentrer sur ma navigation et continuer mon petit bonhomme de chemin. La moto roule bien, je suis là, toujours là.

« Pour la suite de ma carrière, c’est important de voir le rallye autrement, tout en restant concentré sur la course ».

Ce mardi, la 9e étape sera disputée au Chili entre Calama et Iquique (liaison : 29 km, spéciale : 422 km) où les concurrents retrouveront les dunes de l’Atacama, puis plongeront vers l’océan Pacifique dans la fameuse descente d’Iquique.